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100 à 200 personnes fréquentent aujourd'hui l'aumônerie selon le père Édouard. « Il y a un gros turn-over. Beaucoup entrent ici adolescents et en ressortent adultes, c'est incroyable la transformation qui s'opère ». Le prêtre conçoit son aumônerie comme un « lieu de sécurité, où les jeunes chrétiens peuvent être eux-mêmes ». Il tente d'apporter sa réponse aux questionnements des étudiants, y compris lorsque leur foi est mal comprise ou moquée. Il réfléchit aussi avec eux à la vie étudiante et ses coutumes. Y compris aux soirées très alcoolisées, assez fréquentes. « Peut-on être catho et bourré ? Cela pourrait fait l'objet d'une soirée ici à l'aumônerie », plaisante t-il. Toujours avec modération bien sûr.

 

 

 

 

 

Prêtre depuis 12 ans – il a été ordonné le 24 juin 2006 en la cathédrale de Nantes, sa ville de toujours – le père Édouard a beaucoup travaillé avec de jeunes paroissiens. Avant l'aumônerie des étudiants, il était en charge de celle des lycéens et collégiens et avoue une petite nostalgie pour cette période. « Les lycéens sont à l'entrée de leur vie d'adulte, c'est un moment crucial». L'aumônerie, bien souvent, est une porte d'entrée vers la vocation religieuse. « Toute la journée, j'ai des rendez-vous avec des jeunes qui se posent des questions et qui demandent un accompagnement ». L'aumônier est aussi le « père spirituel » de plusieurs personnes. « La semaine prochaine, je pars quatre jours en Italie pour voir une jeune sœur qui s'est engagée avec mon aide. »

 

« Le père Roblot, c'est la messe d'abord et la grosse teuf ensuite ! », rigole un étudiant venu assister à la messe du mercredi soir. Les soirées à l'aumônerie sont nombreuses et recoupent des thèmes très variés. « On a déjà fait des soirées Histoire, des conférences sur les relations entre hommes et femmes aujourd'hui, ou simplement des soirées pour fêter la fin des partiels, toujours dans la modération bien sûr », précise le jeune prêtre, qui se dit « heureux de voir des jeunes prier à genoux puis danser ensuite comme des fous ».

Pour la nouvelle année, le père Édouard a une autre idée, inspirée d'un week-end "start-up" pour les aumôneries : lancer un food-truck tenu par des prêtres et qui sillonnerait le centre de Nantes. « Il y aurait de la bonne bouffe de monastère, des bières d'abbaye, ce genre de choses », lance t-il avec enthousiasme. Le projet est pour le moment en gestation. « C'est compliqué car cela demande de dégager du temps dans nos emplois du temps déjà chargés. J'ose espérer convaincre quelques confrères ». Au-delà de l'organisation logistique, le jeune prêtre veut « surprendre » et toucher aussi d'autres publics, pas forcément chrétiens.

 

A son arrivée à l'aumônerie des étudiants en 2013, le père Édouard a appliqué le même esprit d'ouverture. « Mon prédécesseur organisait des soirées et il y avait seulement quatre ou cinq personnes, l'aumônerie était au creux de la vague. J'ai fait un peu de com' et étoffé l'équipe des étudiants pour relancer tout ça ». Aujourd'hui l'aumônerie a sa page Facebook, un compte Instagram et un Snapchat, tenus par des étudiants habitués des lieux. Le prêtre laisse ses paroissiens gérer les réseaux sociaux. « Personnellement, je n'ai pas Facebook, je trouve que c'est important de laisser leur intimité aux jeunes que je fréquente. »

« A partir du moment où vous dites que vous êtes chrétien, les gens attendent que vous soyez Jésus ». Le père Édouard Roblot affronte un problème de taille : l’Église, les catholiques, souffrent d'une image « vieillotte ». « Le prêtre aujourd'hui, c'est une figure qui est soit dénigrée, soit considérée comme effacée », déplore l'homme d’Église de 38 ans, aumônier des étudiants à Nantes depuis 2013. Il s'est donc donné une mission : « sortir des églises et se rendre accessible ». C'est ce que souhaite également le Pape François.

L'idée, c'était aussi de montrer aux gens qu'on est là mais qu'on ne vient pas forcément les voir en mode : tu connais Jésus ?

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Père Edouard Roblot

Aumônier des étudiants à Nantes depuis 2013, le père Edouard Roblot est conscient que la réputation de l'Eglise n'est pas toujours bonne. Il agit au quotidien pour changer son image et celle des prêtres.

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Père Edouard, prêtre à Nantes

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Le sport est la grande passion du père Édouard. Amateur de ski – il y est allé trois fois cette année – et de voile, il chérit le « contact avec la nature » et a voulu mettre à profit cette facette de sa personnalité. « L'année dernière, j'ai décrété l'année du sport à l'aumônerie, mais ça n'a pas vraiment pris ». En septembre dernier, il a tout de même participé à la 30e édition du triathlon Audencia-La Baule avec les pères Sébastien et Bruno. Leur équipe, nommée sobrement « Les Prêtres », a terminé 148e sur 570. « L'idée, c'était aussi de montrer aux gens qu'on est là mais qu'on ne vient pas forcément les voir en mode : tu connais Jésus ? ». De la même façon, l'aumônier propose souvent des covoiturages via la plate-forme BlaBlaCar. « C'est souvent sympathique et les gens sont surpris quand ils réalisent que je suis prêtre.»

                                                                                                                                             

Fabien

en réflexion

Sébastien

au séminaire

Père Rémy

curé de campagne

Père Edouard

prêtre à Nantes

Père François

prêtre au Havre

Romain

réorienté

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Le père Roblot (à gauche) lors de la 30e édition du triathlon Audencia-La Baule en 2017.

Le père Roblot dans son bureau, devant la page Facebook de l'aumônerie.

Le mur de la grande salle de l'aumônerie.

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La croix sur l'autel qui sert aux offices dans l'aumônerie.